Comment devenir Freelance (ou travailleur indépendant) ?
Les 10 choses indispensables à connaitre avant de se lancer

1 - Les avantages et inconvénients du freelancing

La première chose à savoir sont les pour et les contre du statut de freelance afin d’avoir une vision claire sur la chose avant de se lancer, en un mot est-ce que cela est fait pour vous ?

Les avantages :

  • La liberté : Vous êtes libre de choisir dans quelle direction aller, sur quels sujets et dans quels contexte vous travaillez, c’est VOTRE entreprise, c’est vous le patron.
  • Un emploi du temps compatible avec votre style de vie : Beaucoup pensent qu’être indépendant c’est travailler jour et nuit. Mais il ne faut pas oublier que c’est vous qui gérez votre emploi du temps, vous pouvez choisir combien de temps vous voulez travailler, à quel moment, et dans quelles conditions.
  • La variété des missions.
  • Une meilleure rémunération horaire : même si certains avantages sociaux doivent être "privatisés" et payés de son côté (mutuelle, assurance...), le net à la fin du mois, surtout si vous êtes bien actif, est bien supérieur à ce que vous gagneriez en tant que salarié.

Les inconvénients

  • Au début vous n’aurez pas beaucoup de clients, cela peut être une situation stressante au niveau de vos finances, mais si vous faites un travail de qualité, soyez confiants, ça viendra!
  • Moins de sécurité : Le client peut mettre fin à la mission très rapidement. Ceci dit, vu la tension du marché, vous n'aurez probablement pas de problème à en retrouver une autre mission!
  • Vous devez tout faire : c’est à vous de trouver des clients, gérer le relationnel avec ces derniers, tout en assurant vos dates de livraisons.

2 - Le statut juridique

Il en existe plusieurs : micro-entreprise , SASU/SAS, EURL/SARL et EI/EIRL.

Nous détaillerons ici seulement le statut de micro-entreprise , car dans le secteur de l’IT c’est généralement le statut le plus adapté pour démarrer son activité rapidement et simplement. Gardez à l'esprit que les autres statuts vous permettront de passer vos frais professionnels en charge (mais c'est quelque chose que vous pourrez considérer dans un deuxième temps).

Dans tous les cas, il est conseillé de vous inscrire au pôle emploi si vous étiez salarié pour connaitre les éventuelles aides, et de vous rapprocher de la BGE de votre région afin d’être accompagné dans votre projet et connaître les aides auxquelles vous êtes éligible dans le cadre de votre création d’entreprise.

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3 - Créer sa micro-entreprise

Pour cela il vous suffit de vous rendre sur le site de l' Urssaf

Puis de vous laisser guider par les étapes d’inscription. Vous recevrez votre numéro d’immatriculation en 10-15 jours en moyenne.

N’oubliez pas de faire votre demande de l’ ACRE dès votre inscription en micro-entreprise . Elle permet l’exonération partielle de vos charges sociales en début d’activité.

4 - Les seuils de chiffres d’affaires

En micro-entreprise , il faut prêter attention aux seuils de chiffres d'affaires à ne pas dépasser.

Ce seuil est de :

  • 72 600 € pour les prestations de services

Mais le seuil le plus IMPORTANT à connaître est celui de la TVA. En micro-entreprise vous ne facturez pas de TVA jusqu’à un certain seuil qui est bien plus bas que le précédent.

Ce seuil est de

  • 34 400 € pour les prestations de services

Le seuil de la TVA est à surveiller: lorsque vous l’aurez dépassé, vous devez ajouter la TVA dans votre facture (20 %).

Dans les faits, c'est assez transparent. Vous reverserez les 20% reçus et votre client (si c'est une entreprise, pas un particulier) pourra lui récupérer la TVA que vous lui avez facturé.

Notez aussi qu'en micro-entreprise vous ne pouvez pas récupérer la TVA que vous soyez au dessus ou en dessous du seuil.

À ce moment-là le statut de micro-entreprise ne sera peut-être plus adapté si vous faites beaucoup d'achats. Il faut donc anticiper et réfléchir à changer de statut avant d’atteindre ce seuil de TVA.

Pour plus d’information sur les différents seuils

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5 - Choisir sa banque

En micro-entreprise (tout comme pour les autres statuts), il faut avoir un compte en banque différent de son compte courant personnel

De manière générale, cela n’est pas judicieux de se tourner vers les banques traditionnelles, car toutes les procédures sont plus complexes et plus rigides.

Pour débuter son activité, le plus simple est de se tourner vers les banques en ligne.

Les banques en lignes payantes

Notez que ces banques proposent des outils très simples pour gérer son activité en ligne (au delà des paiements par ex facturation, relances...)

Les banques en lignes gratuites

Attention tout de même pour Revolut, car vous n’aurez pas un IBAN français, si vous travaillez exclusivement avec des clients basés en France cela peut parfois être un point bloquant.

6 - La comptabilité et la déclaration de son chiffre d’affaires

En micro-entreprise , elle est très simplifiée et vous ne pouvez déclarer aucune charge. Si vous faites une facture de 5000 €, vous serez taxé par rapport à ce chiffre, même si vous avez dû acheter du matériel.

La seule chose à faire pour gérer votre comptabilité est de tenir à jour un tableau dans lequel vous inscrivez tout l’argent que vous recevez à la suite de vos missions qu’il faudra ensuite reporter sur le site de l'Urssaf tous les mois ou tous les trimestres en fonction de ce que vous aurez choisi au moment de la création de votre micro-entreprise.

Si vous avez une structure plus complexe, regardez du côté de Legal Place, ou encore Sefreco, et Dougs, qui pourront vous donner des services adaptés et sur mesure.

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7 - Estimer son TJM (Taux Journalier Moyen)

La question délicate que tout le monde se pose lorsqu’on commence son activité de freelance : combien dois-je facturer ?

Il faut bien comprendre qu’ici votre TJM est votre salaire brut.

La première chose à prendre en compte ce sont vos charges, impôts, assurance, etc qui seront à déduire de votre TJM.

La deuxième chose utile pour vous aider est d’aller voir sur les plateformes de freelancing dans votre domaine d’activité afin de voir ce qui se fait en termes de TJM.

La dernière chose à regarder qui peut être un bon indicateur, ce sont les calculateurs de TJM, le fonctionnement est simple : vous choisissez un salaire annuel brut dans un contrat CDI que vous souhaitez et en dessous vous aurez l'équivalence en termes de TJM.

Un calculateur qui fonctionne très bien est celui de Shine

Vous avez des questions sur ce sujet sensible ? N'hésitez pas à nous contacter pour que nous vous aidions à trouver/tester le bon chiffre!

8 - Créer ses premières factures

Pour cela rien de plus simple, rendez-vous sur le site gratuit Canva, il vous suffit ensuite de créer un nouveau design et de chercher des modèles de factures.

Vous pourrez les customiser en fonction de vos besoins et vous aurez quelque chose de professionnel à envoyer à vos clients !

Sinon il y a Zervant ou encore lancez-vous dans un Excel voire un Notion !

En fait peu importe l'outil (un Word peut aussi suffire). Seul un point compte, bien avoir les mentions obligatoires sur votre facture.

9 - Les assurances

Choisir une assurance n’est pas une mince affaire, car il y en a beaucoup, avec des tarifs différents, des domaines d'activité differents et des couvertures différentes.

Voici les 4 critères à prendre en compte pour vous aider à bien choisir :

Critère n°1 : Les risques liés à votre activité

C’est la première chose à regarder afin de choisir une assurance avec une couverture adaptée. N'oubliez pas que si vous travaillez sur des solutions IT critiques, les dommages faits peuvent être importants...

Critère n°2 : Le volume et le profil de vos clients

Typiquement, plus vous avez de clients, et plus vous prenez de risques.

De même si vous travaillez avec pour de grands comptes qui peuvent vous mettre à disposition des accès sensibles, en cas de problème ou de réclamation, le coût pourrait être bien trop élevé pour votre petite structure. Ils ont aussi généralement des obligations contractuelles plus strictes.

Critère n°3 : Les critères d’exclusions

Avant de signer votre contrat d’assurance, veillez à bien le lire et comprendre quels sont les critères d’éligibilité pour percevoir des indemnités et comprendre les situations où vous ne serez pas remboursé.

Critère n°4 : L'expérience de l’assureur

  • Pour cela, 4 questions simples à se poser :
  • Depuis combien de temps existe-t-il sur le marché ?
  • Couvre-t-il d’autres freelances comme vous ?
  • A-t-il bonne réputation en termes d’indemnisation ?
  • Est-ce qu’il est spécialisé dans votre type d’activité ?

Nous vous recommandons notamment:

  • Gras Savoye (*)
  • Allianz (*)
  • Stello ex Easyblue (filiale de Hiscox)

*contactez nous pour un contact "humain" et disponible que nous recommandons d'expérience

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10 - Une mutuelle (et une prévoyance?)

En complément vous pouvez tout à fait ajouter une mutuelle pour avoir une couverture santé qui ressemble à celle du salariat. Notez cependant que ce sont uniquement les structures au delà de la micro-entreprise (SASU...)qui vous permettront de passer une certaine partie des coûts de la mutuelle en charge.

Nous vous recommandons sur ces sujets:

  • Alan
  • La Macif
  • La Maif

Qui ont une bonne écoute pour les indépendants.

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